En France, le délai de paiement moyen, ou d’encaissement des factures, suivant si l’on se place du côté du fournisseur ou du client, est de 51 jours.  A noter qu’il existe beaucoup de disparités en fonction des secteurs d’activité :

  • secteur de l’hôtellerie et de la restauration : 7 jours.
  • secteurs de services aux entreprises et de la communication : 78 jours.
  • secteur de la construction : 65 jours.

Les délais de paiement dépendent aussi de la taille de l’entreprise : les grandes entreprises payent avec plus de délais que les petites et moyennes. Le délai d’encaissement pour les petites et moyennes entreprises est plus long que celui des grandes entreprises. Cela s’explique  notamment par le poids des entreprises dans les relations commerciales.

 

L’incidence des retards de paiement sur la trésorerie des entreprises et les rapports entre partenaires :

Si toutes les entreprises étaient payées en temps et en heure, c’est 15 milliards d’euros supplémentaires qui alimenteraient leur trésorerie. Plus spécifiquement, le secteur de la construction bénéficierait de 11 milliards d’euros de liquidités supplémentaires et celui du conseil et services aux entreprises de 10 milliards d’euros.

Les retards de paiement engendrent donc un manque réel de trésorerie. Cela est concrètement ressenti pour 32% des entreprises.

Afin de sécuriser leur propre trésorerie, 24% d’entre elles pratiquent elles-mêmes des blocages délibérés en ne payant pas leurs fournisseurs dans les délais.

La confiance entre partenaires économiques est ainsi mise à rude épreuve.

 

Impact sur les défaillances des entreprises :

Les délais de paiement ne sont pas la cause principale de défaillance des entreprises. Ils sont un facteur aggravant significatif, notamment quand le retard est de plus de 30 jours.

Des retards de paiement ajoutés aux difficultés économiques déjà existantes résultent un risque accru de faillite.

Plus le délai d’encaissement des factures est long, plus le taux de défaillance des entreprises augmente. Ce taux est presque deux fois plus élevé lorsque les délais d’encaissement sont supérieurs à 90 jours par rapport au niveau atteint lorsque les factures sont encaissées à 60 jours.

Au-delà de 30 jours de retard, la probabilité de défaillance augmente de plus de 40%.

Quand les retards prennent de l’ampleur, leur cumul avec d’autres difficultés favorise largement la défaillance. Cela est susceptible de toucher toutes les entreprises, quelles que soient leur ancienneté, leur taille ou leur secteur d’activité.

 

L’impact de la crise sanitaire

La crise sanitaire liée au Covid a généré une perte de près de 8% du PIB en 2020 par rapport à l’année précédente.

De nombreux secteurs d’activité souffrent et rencontrent des difficultés économiques sans précédent.

Les aides de l’état ont permis de maintenir des entreprises en place, certaines « sous perfusion ».

Ce contexte fragilise les entreprises et engendre une perte de confiance liée notamment à l’incertitude et à la perte de repères.

La tendance des chefs d’entreprises à payer avec retard pour sécuriser la trésorerie peut avoir pour conséquence de provoquer des réactions en chaine. Ce scénario est néfaste pour le bon fonctionnement de l’économie et la pérennité des entreprises.

Il existe dans ce contexte un vrai risque  de faillites d’entreprises, dû à l’addition :

  • Des difficultés économiques,
  • De la crise sanitaire,
  • Des retards de paiement.

Une des solutions pour limiter le risque de faillite est d’agir les délais de paiement pour :

  • Se faire payer en temps et en heure
  • Ne pas aggraver sa situation économique
  • Ne pas augmenter le risque de dépôt de bilan.

Pour cela, il est primordial de suivre le règlement des factures et d’adopter des bonnes pratiques en matière de recouvrement, d’abord amiable puis judiciaire.

 

Sources :

Rapport de l’Observatoire des délais de paiement (banque-france.fr)

Les entreprises en difficulté cumulent 700 milliards d’euros de retards de paiement (mieuxvivre-votreargent.fr) Par Rédaction Mieux Vivre Publié le 21/10/2020

 

En savoir + sur le recouvrement : cliquez ici